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Rihab Coach



Faire des suppositions

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Je viens d’atterrir dans une grande ville européenne, je n’y connais personne, pour un stage de longue durée.
Comme toute jeune fille de mon âge, j’avais un profil sur un site de rencontres. De fil en aiguille, j’ai fait la connaissance d’un jeune doctorant qui habite la même ville. J’étais contente parce qu’enfin je vais pouvoir tisser des liens.
On se donne rendez-vous en tout bien tout honneur. Il n’était ni mon genre, ni à mon goût (vous comprendrez tout à l’heure pourquoi), mais il était intéressant. Le rendez-vous s’est super bien passé, un bel échange très constructif. On se quitte en se promettant qu’on allait se revoir pour un autre verre.
J’étais très contente de ma rencontre, d’autant fière qu’il y a des personnes qui ont su faire leur preuve et tracer leur chemin dans un pays autre que le nôtre et une culture différente. Le lendemain, jeme rends à mon travail, comme à mon habitude. Comme j’étais en déplacement avec mon équipe, je n’ai pas consulté ma messagerie de toute la journée.
Le soir, en rentrant, exténuée, je décide d’y jeter un coup d’œil. Une douche froide. Je n’ai jamais été confrontée à une telle bassesse. A une telle méchanceté. Pour résumer, mon rendez-vous de la veille m’a envoyé un message le matin, ne me voyant pas répondre en fin de journée, il s’est mis dans tous ses états qui se sont traduits par des mots blessants, des mots injustes, des jugements. Un très long mail où il m’explique qu’il ne me trouvait pas jolie, que je lui faisais pitié, que je n’ai pas à me cacher derrière de grands principes, que…, que…, que…je suis tombée des nues.
J’avais 2 possibilités : ou lui être indifférente ou lui répondre. J’ai décidé de répondre. Mais je me suis donnée la nuit pour réfléchir à comment lui répondre. Ce n’est pas parce que j’étais confrontée à une telle méchanceté gratuite que je dois y répondre de la sorte.
Le lendemain j’envoie mon mail, d’abord s’excusant de n’avoir pas pu répondre à son mail vu que j’avais des obligations professionnelles. Ensuite que je comprenais d’un côté sa frustration mais de l’autre non, parce qu’il n’y avait quoi que ce soit entre eux pour attirer tout cet élan. Que je comprenais qu’il ne me trouvait pas à son goût, après tout on ne peut pas plaire à tout le monde, mais que je ne comprenais pas pourquoi il remettait en cause mes principes. Que j’étais désolée qu’on soit arrivé à ce point et que ça aurait pu être une bonne amitié s’il n’avait pas sorti ses griffes dès le moindre malentendu.
Il m’a appelé, s’est excusé, exprimé des remords et m’invitant pour prendre un verre. J’ai accepté ses excuses, mais n’ai jamais voulu le revoir même s’il a beaucoup insisté. Le mal a été fait. La dernière fois que je l’ai eu au téléphone, il me dit : "J'étais loin de croire que j'allais avoir une belle leçon de vie. Et que la prochaine fois je dois tourner ma langue 7 fois dans ma bouche avant de sortir des paroles blessantes. Je te regretterai toute ma vie."